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mercredi 19 janvier 2011

Les periodes de fêtes sur la côte sud COMPLET !!!

Du merveilleux, du grandiose, de l’horreur, de la culture, du rire et de l’émotion…Mesdames et Messieurs, plus besoin de vous le présenter, le voici, le voilà…l’article de Manon !

AVIS !!!
Certaines parties de l’article ne sont pas à laisser aux vues de n’importe quels yeux ! Eloignez vos enfants, et que les âmes sensibles passent leur chemin… (Euh…enfin… non…ne partez pas… sautez juste les photos qui vous gênent…). Vous seront présentés des corps d’habitants de l’Antique Pérou (enfin… ce qu’il en reste…). Si je vous les montre c’est dans l’unique but de permettre l’interprétation de divers aspects culturels et biologique de cette population aujourd’hui disparue, avec respect et compréhension de ces cultures.


Pisco- Paracas-Islas Ballestas

Tout d’abord, direction Pisco et la plage de Paracas !





Je voulais à tout prix aller voir les îles qui se trouvent tout près et dont tout le monde me disait du bien. Mais, (et oui il y a toujours un « mais »), tout juste descendus du bus, que déjà les chacals sont là…ça y est… déjà, ça m’agace…ils nous proposent tous d’entrer dans leur « agence de tourisme », afin que l’on loue leur bateau pour se rendre aux « Islas Ballestas » (îles baleines). On en choisit un, et on paye 40 soles, sauf qu’arrivé là bas on nous demande encore de payer 2 soles de taxe touristique. C’est quoi c’te taxe touristique ? Avec mes 40 soles je l’ai pas payé votre taxe ?! Bon de toute façon le seul moyen de s’y rendre est d’emprunter un bateau. Bien sûr, le bateau sera blindé de touristes, tous plus énervants les uns que les autres…ça commence déjà, qu’une vieille rombière vocifère et pousse tout le monde car elle veut être assise devant…j’ai du respect pour les anciens, mais là, je me voyais déjà la noyer…je reprend mon calme et la laisse passer afin quelle puisse poser ses vielles fesses devant…puis c’est au tour du guide de me gonfler…il nous demande de quelle nationalité nous sommes, et ne cessera durant le trajet jusqu’aux îles d’essayer de nous parler français, en se targuant de connaitre pleins de mots français, malgré qu’on lui dise qu’on préfèrerait qu’il nous parle en espagnol, enfin…français j’en suis pas sûr, vu qu’il était tellement peu clair…On étale pas sa science quand on n’en a pas !
Bref, mes compagnons de bords finissent par se calmer (et moi aussi par la même occasion…) et nous arrivons près des îles. C’est superbe ! L’érosion des rochers, le nombre incalculables d’oiseaux, de phoques, de pingouins nous laissent admiratifs :







On n’a vu ni baleines ni dauphins…mais à la place on nous montre un superbe et gigantesque dessin tracé sur une dune, « mon ami » le guide nous dit que c’est un géoglyphe datant de la même époque que celles de Nazca…mouais…disons qu’après quelques recherches il est plutôt dit que personne n’en connait ni l’origine, ni la signification, mais que les théories abondent.



A la sortie du bateau comme d’habitude je veux passer voir les artisans pour me trouver des bijoux…et oui je n’ai pas perdu mes manies de filles…On tombe sur une boutique un peu spéciale dont l’étalage est bien différent des autres et original : il se trouve qu’après avoir sympathisé avec le vendeur qui est un vrai artiste, il nous montre son atelier et par la même occasion sa collection privée d’artefacts anciens ! Je ne sais pas si cet homme avait le droit de détenir de tels objets et comment il se les était procuré…


Ica, vile de l’éternel soleil
PS : Si je mets ce complément de titre, c’est juste pour vous faire râler car vous, ben vous vous les pelez ! Hahahaha !! Je suis diabolique…)



L’Oasis de Huacachina 




Ici, ça s’annonce bien, au programme nuit dans un camping, plongeons dans la piscine du camping, soirée sur les dunes de sable, sandboarding et rencontres... On arrive donc le soir dans ce désert de sable, entourés de dunes immenses. Antho a la bonne idée de me proposer d’escalader les dunes, vous vous direz quoi de plus facile ? Eh, bien moi je vous le dit ce n’était pas facile ! Ce ne sont pas les dunes que l’on rencontre à la Grande Motte çà ! Cela ressemble plus à des montagnes de sable, sauf que pour les escalader vu que le sable, c’est mou, j’ai mis environ 2h ! Mais j’y suis arrivée…Bien sûr Antho s’est régalé à me voir galérer, vu que lui il a mis 30 minutes pour monter…





Une fois redescendus (Non je n’ai pas mis 2h à redescendre !!), nous nous trouvons un super resto, au menu 500g de poulet, une saucisse chorizo, un hot dog, un verre de Pisco et un de Mojito, plus accompagnement de légumes, de pains et de fruits à volonté pour seulement 20 soles (5 euros) ! Inutile de vous dire qu’on s’en ait mis plein la panse…
Lendemain, c’est la journée qu’on attendait tant, on va faire du sandboarding et du buggy (pour ceux qui ne connaissent pas c’est comme du snowboard, mais sur du sable et le buggy c’est une sorte de gros 4/4 qui peut aller sur les dunes de sable). Le Lonely Planet (guide touristique) déconseillé presque la pratique du sandboard et surtout de la promenade en buggy sur les dunes, je cite « Les chauffeurs sont notamment dangereux et vous partirez à vos risques et périls ». A la lecture de cette phrase, un petit sourire s’est dessiné sur le visage d’Antho…Nul besoin de vous cachez qu’il était bien emballé par l’idée du risque…Mais c’est pour ça que je l’aime !
On fait donc connaissance avec notre chauffeur…et là on a un doute…il est comment dire…très vieux… (Vous allez vraiment croire que j’ai quelque chose contre les anciens…)…On lui demande son âge et il nous répond très fièrement j’ai 80 ans ! Oui oui… moi aussi j’ai pensé à une blague…Il se met donc au volant et se retourne avec un petit sourire moqueur « Vous avez peur ? Vous aimez l’adrénaline ou non ? Bon si y’a un problème vous criez, je suis un peu sourd…» Je ne peux m’empêcher de lui demander « Mais… vous y voyez bien au moins ? » « Mieux que toi ! » Lol…
On démarre, il nous emmène jusqu’en haut des dunes et le manège commence ! On se jette avec le buggy dans des descentes à pic, on fait des dérapages, il s’amuse à lâcher le volant, il se retourne pour taper la discute au lieu de regarder devant lui…bref, c’est un vieux fou ! Ce qui lui vaudra le surnom de « Papi loco ». Les deux hollandais nous accompagnant restant plutôt muets de peur…






On s’arrête en haut d’une haute dune et il nous donne nos planches de sandboard. Il y a deux technique pour dévaler les pentes : la technique sophistiquée, celle d’Antho, debout fièrement sur sa planche…et la technique grosse baleine peureuse, la mienne, étalée à plat ventre sur la planche…







Nazca

Nous partons tout d’abord nous renseigner sur le prix pour faire les lignes de Nazca auprès d’une agence…on sort en courant quand on entend le prix pour survoler ces fameuses lignes…le gérant de l’agence essaie bien pourtant de nous retenir en nous disant que ce prix là est bien plus bas qu’à d’autres saison mais quand même 300 soles (je sais que 80 euros ce n’est pas grand chose au final pour prendre l’avion mais nous on vit à la péruvienne…). De plus, ayant, avant de venir au Pérou, vu une émission mettant en garde les touristes vit à vit des compagnies qui assurent ces vols on était déjà pas forcement tentés…on s’est aussi renseigner à Lima et auprès des habitants et le son de cloche fut le même « Les crash survenus dans le désert sont malheureusement arrivés à cause d’une flotte trop ancienne, les tour opérateurs vous diront qu’il n’y a pas de risques car les avions sont neufs mais en fait il s’agit toujours de la même flotte qu’ils ont seulement rénovée ». Plutôt que de payer 80 euros pour aller se crasher dans le désert, nous sommes allés voir l’association « Enfants des Andes », une ALDEA (village d’enfants orphelins) dans laquelle nous souhaitons travailler une fois notre mission à Lima terminé. Nous parlons donc avec la directrice des possibilités d’être employé dans cette association. Cette femme est une française qui vit au Pérou depuis 10 ans. Elle est la créatrice et la directrice de plusieurs ALDEA au Pérou, dont une à Tingo Maria. Une fois l’entretien passé, elle nous a fait la bonne surprise de nous faire appeler un taxi qu’elle connait bien pour qu’il nous emmène visiter différents sites et petits ateliers artisanaux de la ville et de ces alentours. Luis (le taxi-guide) vient donc nous chercher. 


Ateliers artisanaux de poteries et de fonte de métaux précieux
Chose qui m’a amusée, le mouvement que font les femmes sur le mécanisme  a inspiré les pas de danse de la cumbia !








Le cimetière de Chauchilla
Comme beaucoup d’éléments de la culture antique péruvienne, celui que je vais vous présenter a subit d’importants pillages. On appelle ici les pilleurs, « Huaqueros » qui littéralement signifie « pilleur de huaca », les huaca sont des pyramides, des temples, des sanctuaires et sites funéraires dotés d’une signification particulière. Depuis la conquête espagnole jusqu'à aujourd’hui, les huaqueros ont pillé les tombes antiques, vendant les objets à qui peut les payer. Si l’on peut comprendre que les campesinos (paysans) pauvres retournent le désert dans l’espoir de faire fortune, les huaqueros demeurent les pires ennemis des archéologues. Malheureusement, les huaqueros sont souvent les premiers sur un site, les archéologues étant alertés seulement quant un pillage est en cours dans une région. Le pillage a été tellement systématique que les spécialistes découvrent rarement une sépulture intacte…On ne peut voir de ce site, qui jadis devait être remplis de poteries, bijoux, instruments et tissus anciens, que des corps, ossements, crânes et quelques fragments de poteries et de tissus. Les momies étaient encore disséminées jusqu'à il y a quelques années dans le désert, ayant étaient abandonnées par les pilleurs après les avoir dépouillées…









Aqueducs souterrains de Cantallo
Toujours utilisés par les paysans alentours pour irriguer leurs champs, on y accède par des fenêtres en spirale, qu’utilisent les habitants pour le nettoyage annuel des aqueducs. Le guide nous a bien proposé de pénétrer à l’intérieur mais claustrophobie faisant (ou peur de rester coincée) j’ai préféré ne pas m’y aventurer !




Ruines de Paredones
Ceci est encore une peine au Pérou, les sites sont bien souvent mal entretenus, préserver et surveiller. Ces  ruines d’un village antique, qui rénovées auraient pu être splendides, valent quand même le détour. C’est aussi ici que nous avons rencontré un brésilien du nom de Fabrizio très sympathique et avec qui on a prévu de bringuer un peu ! C’est aussi ça la magie des voyages, on fait de belles rencontres, qui m’aurait dit qu’un jour je ferais amis-amis avec un brésilien au Pérou !!








Arequipa
Une ville magnifique ! Et surtout des habitants habitués à voir des touristes, çà, ca fait du bien…il faut dire que c’est gonflant de se faire dévisager…je n’aurais pas du partir avec un blond…


Musée Santury : « Juanita, princesse des glaces »
On commence par aller visiter le musée Santury pour voir la fameuse momie Juanita. On a eu de la chance car le musée fermait le lendemain ses portes aux publics voulant voir Juanita pendant 4 mois, afin de pouvoir étudier et conserver d’une façon plus efficace cette momie.
Juanita est une jeune inca tuée lors d’un sacrifice humain au sommet du volcan l’Ampato, il y a plus de 500 ans. Elle aurait parcouru à pied avant sa mort (ben oui après sa mort c’est plus difficile…) la distance entre Cuzco et Arequipa (plus de 500km, soit plusieurs mois de marche) à travers les Andes, jusqu’au volcan pour y être offerte aux dieux. Elle a été découverte en 1995 par un alpiniste péruvien. Les projections d’un volcan voisin avait permis de faire fondre la neige sur le sommet de l’Ampato et avait permis de découvrir un site funéraire et une momie qui avait était conservée jusqu’alors par la neige. Il s’agit là d’une jeune fille qui avait entre 12 et 14 ans. Il était de coutume d’offrir des sacrifices d’enfants aux montagnes pour se prémunir des avalanches, des éruptions volcaniques et autres catastrophes climatiques. La vison de ce corps dans le musée nous a laissé bouche bée. Son corps est incroyablement bien  conservé, on peut voir ses doigts, ses nattes, sa peau presque sans altérations…il est un peu dommage que le corps soit enfermé dans une cage de verre dans lequel il est gardé semi-congelé, mais il fait bien la conserver…
Les photos sont interdites dans ce lieu, je vous offre les meilleurs que j’ai trouvés sur internet :




Monastère de Santa Catalina
Il y a énormément de lieux à voir dans Arequipa même. Un autre, le monastère de Santa Catalina. Un endroit édifiant et plein de charme, une ville dans la ville à lui tout seul, ou vivent encore quelques 30 nones recluses. Paradis pour les yeux, il s’y dégage une ambiance mystérieuse, paisible et déconcertante…je me suis donc régalé à faire des photos !
















Petit musée hors de la ville
Nous sommes tombés par hasard sur ce petit musée bien sympathique au détour d’une promenade vers des lieux plus haut afin de pouvoir avoir une vues sur le volcan El Misti. Malheureusement le temps n’y faisant pas, nous n’avons pas pu voir de volcan mais on a trouvés notre compte dans ce musée :













Cabanaconde, Canyon de Colca
L’obsession d’Antho : faire des treks (longue randonnée qui peut aller de 1 jour à 20 jours). Moi ce n’est pas ma tasse de thé, je ne suis pas sportive et ne veux pas l’être. Bref je me force quand même et accepte de faire un trek en solitaire (sans guide, juste nous deux !) de 3 jours dans le canyon de Colca, le deuxième canyon le plus profond du monde. Il choisit l’itinéraire le plus compliqué…merci…celui qui est fait pour les personnes très sportives…je vais en baver…
Pour cela on se rend à la gare sur le coup des 18h. Manque de bol, le seul bus pour Cabanacondé (oui moi aussi le nom m’amuse…) est à 1h du matin…on est donc obligés d’attendre à la gare, vu que celle-ci est loin du centre ville. On nous fera payer la visite aux toilettes (1 sol, encore heureux que le prix n’augmente pas avec ce que tu as décidé d’y faire !), ainsi que le courant électrique lorsque l’on demandera à une commerçante si l’on peut brancher mon chargeur d’appareil photo sur une des prises dans le restaurant… « 1 sol la demi heure », me dit-elle cette c**** !! Ils essaient vraiment de profiter de tout, c’est incroyable !
Bon on finit par prendre ce bus, il n’était pas trop tôt…on nous demande encore de payer une taxe touristique de 4 soles au guichet ! Je manque d’en égorger un !  On paye… et on arrive à destination à 6h du matin. Nous apprenons qu’il se pait normalement une taxe de 35 soles pour pouvoir descendre dans le canyon, mais vu que nous on est parti sans guide et de nuit, on passe discreto sans payer cette foutue taxe qui ressemble a une arnaque, vu que c’est le village voisin de Chivay qui te fait payer cette taxe censée profiter aux villages du canyon alors qu’il n’en est rien !
Bon alors, la descente dans le canyon était à peu près facile, malgré la rude sollicitation des rotules. Par contre, quand il nous a fallu remonter sur l’autre versant du canyon…là ce n’était pas la même ! Vers midi, j’arrive à la première étape du trek, Llahuar, avec les jambes coupées, je manque presque m’endormir à table ! En tout entre la descente et la montée jusqu'à la première étape il nous a fallu marcher 5h pour faire 9km.  On repart tout de suite après le repas afin d’atteindre Fure, à 4h 30 de marche en pleine montée sur des chemins casse-gueules et pratiquement pas indiqués. Notre seule façon de ne pas nous perdre était de suivre les crottins d’ânes passés par là… (oui je sais c’est moins class’ que les petits cailloux blancs du Petit Poucet).








On arrive donc dans un tout petit hameau, presque un lieu dit… Les habitants sont assez surpris de notre venue…ils nous disent que peu de « gringos » viennent ici. Il existe tout de même une sorte de petite auberge, plus exactement 2 ou 3 constructions très spartiates pour accueillir les visiteurs. Une femme nous présente notre chambre. Nous entrons dans une pièce très sombre, les murs sont en adobe, le sol est en terre, il n’y a pas de courant et pas de fenêtre, la porte est en tôle et se ferme avec un verrou. Le lit parait cependant confortable et propre. Nous nous asseyons dessus et déballons nos affaires…et là grosse panique…y’a un scorpion sur le lit ! Je vous informe que j’ai la phobie de certains insectes…scorpions, araignées, sauterelles… (N’allait pas vous amuser à me faire de mauvaises blagues quand je reviens, ou je retourne au Pérou !). On vérifie alors les draps, et on retrouve 4 araignées bien noires…J’ai du mettre une demi heure à accepter de ré-entrer dans la chambre…







Il n’y a pas de courant dans ce hameau, ni d’eau courante et pourtant ils vivent là, alors à tout ceux qui se plaignent de ce qu’ils ont en France, venez vivre avec eux ! On a donc mangé à la bougie, une truite péchée dans la rivière en buvant du maté de coca au son des grillons.
Lendemain matin, c’est reparti ! Youpi ! On se lève à 6h du matin et on se dirige vers une cascade à 2h aller retour du village qui selon les dires de nos hôtes est impressionnante. Moins grande que celle que je vous ai présentée sur mon dernier article, elle n’en est pas moins puissante aux vues de la quantité et de la vitesse de l’eau qui descend.





Après ce beau spectacle, on se remet en route pour l’Oasis de Sangale, 7h de marche en semi-plat aux travers de champs de cactus puis une longue descente vers l’oasis.










Le Paradis s’offre enfin à nous ! On arrive à l’oasis le 31 décembre au soir. Pile poil pour passer le jour de l’an ici…On est accueillit par le gérant qui nous propose une chambre très charmante, avec un toit en paille, et un grand lit. Il nous fait l’honneur de nous changer complètement le lit, en nous invitant à l’aider à changer le matelas, les oreillers et les draps de façon à en mettre des tous neufs…il fait cela car nous sommes ces premiers clients de l’année. Il nous fournit aussi des maillots de bains, et des serviettes et nous indique le lieu pour profiter des douches avec eaux chaudes thermales et de la superbe piscine. Par chance pour nous, personne d’autre n’est venu passer son jour de l’an dans ce coin là de l’oasis on était donc tout seul à profiter de tout ce luxe ! Vous allez croire que l’on a dû payer une fortune pour venir séjourner ici…eh bien pas du tout ! 22 soles chacun (5 euros !) en tout pour la nuit et le repas.






Le gérant devait remonter à 18h à Cabanaconde, il ne passera pas la nuit avec nous et nous laisse l’oasis et tout, toute la nuit tout seuls ! Trop bien ! Avant de partir il prend soin de nous préparer à manger et de nous indiquer comment faire un feu de camp et où se trouve le bois adéquate. Il nous demande aussi de faire une offrande à la « pachamama » (terre mère) en lui offrant un peu de bière aux quatre coins de notre chambre pour que cela lui porte chance, bien que surpris on s’exécute avec amusement. On ne sera pas déçus par ce que l’on va manger : une énorme salade d’avocat, de tomates et d’oignons en entrée, une truite frite avec de la purée comme plat de résistance et une infusion d’ Hierba Luisa. Un régal ! On passera la soirée à contempler les étoiles et à discuter. Je m’endormirai bien vite, ce qui agacera fortement Antho qui aurait aimé veiller jusqu'à tard histoire de profitez de la chance que l’on a…il n’avait pas tort…




En partant de l’oasis au petit matin pour retourner à Cananaconde » notre point de départ, on trouve sur notre chemin un avocatier. Mais pas avec des avocats de la taille de ceux qu’on trouve en France…des avocat énormes qui font le triple de la taille des avocats qu’on connait ! On s’en ai mis deux dans le sac en prévision d’une bonne salade.





On remonte encore pendant 4h et on rejoint enfin Cabanaconde, d’où on doit reprendre un bus pour revenir à Arequipa. Pas de chance, c’est jour férié…c’est fou le nombre de jours férié qu’il y a au Pérou ! Ils foutent vraiment rien, lol ! On cherche alors un autre moyen de transport, on entend dire qu’un habitant va repartir vers la ville avec son 4/4 sous peu, mais un couple d’anglais à coté l’entend aussi et ni une ni deux ils se précipitent en courant vers le 4/4 pour passer avant nous !! Non mais pour qui ils se prennent ces c** d’anglais !!! Il n’y a même plus de place dans le 4/4 pour nous deux… Floriane, je le dis haut et fort, j’emmerde les anglais !                               

Bon, moi avec ce trek là, j’ai fait du sport pour toute ma vie ! Je ne veux plus jamais entendre de mots en rapport avec le sport… trek, randonnée, marche, sont désormais bannis de mon vocabulaire, et les « Mais vas y continue ma chérie t’auras plus les fesses molles après » je veux plus les entendre eux aussi !! Goujat ! Et a tous ceux qui une fois de plus, vont me trouver « amaigrie et fatiguée » sur ces photos…Je leur dit, NON, je ne suis pas dépressive…OUI j’ai maigris mais en même temps 54 kilo pour un 1m50 ce n’était pas le top…et OUI je suis fatiguée, mais bon ce n’est pas vous qui avez près de 30h de marche en montagne dans les jambes !! Merci quand même de s'inquiéter.


Ica, le retour : Personne ne pourra dire qu’Antho n’est pas Canetois !
Monsieur Anthony Meunier à oublier son short de Canet lors de notre première visite à Ica…très attristé et énervé d’avoir oublié son short fétiche, souvenir de la montée en DH avec Canet, nous sommes retourné le chercher. Nous en avons donc profité pour faire un tour au musée régional, et bien nous n’avons pas été déçus !

Musée régional d’Ica (culture des Paracas, des Nazcas, des Incas)
Une exposition grandiose faite de textiles, de poteries, d’instruments de guerre…









…de momies qui nous renseignent sur les pathologies, et les pratiques culturelles et médicales de l’époque…





Voici un peu ce que nous avons vu :
Les têtes trophées : les têtes humaines étés considérées comme des trophées de guerre ou à des fins rituelles pouvant servir d’offrandes aux dieux ou d’amulette qui procuraient le pouvoir de l’ennemi mort à celui qui le portait. Elles ont fréquemment étés retrouvées enterrées à la base des murs d’architecture cérémoniale. Les têtes trophées étés préparées en les séparant du corps, en éliminant le cou et en amplifiant le trou occipital par où été extrait le cerveau. Les orbites oculaires étaient vidées et remplies avec du coton, les lèvres étaient fermées avec des épines de cactus. Ils perforaient ensuite le front, par où ils faisaient passer une corde servant à porter la tête, à la main ou à la ceinture. (Comme quoi…nous n’avons pas le monopole de la Mode…).




Cela nous montre aussi quelles étaient les coiffures de l'époque


La déformation crânienne : La déformation artificielle du crâne était une coutume pratiquée durant les époques antiques dans beaucoup de villages du monde. Cependant c’est dans l’Antique Pérou qu’on été découvert la majeur variété de type de crânes déformés. Les plus impressionnantes sont celles de la culture Paracas. Selon les études, elles étaient produites dès la naissance et durant la période de croissance de l’enfant. Le crâne était compressé avec la pose de planches, de ceintures, de bonnets, de coussins…Les motifs de cette coutume étaient la distinction ethnique d’un coté et l’esthétique, de l’autre.





La trépanation crânienne : Cette pratique était réalisée par beaucoup de cultures antiques du monde et spécialement au Pérou dès la culture Paracas. Il s’agit d’une opération de chirurgie que réalisaient les anciens médecins (chaman curanderos) en utilisant différentes techniques (gratter, scier,…) et instruments (couteau de pierre, pinces, cuillères…). Ils recouraient très certainement à diverses boissons d’herbes (coca, etc.) pour diminuer ou supprimer la douleur. Les raisons de cette pratique étaient de faire disparaitre les douleurs par un éclatement des os du crâne, pour ôter une tumeur ou un mal mental selon les croyances.






Enfant de huit ans dont la céramique funéraire était remplie de manteaux, turbans, matés, mais, colliers de semillas, pattes, oreilles et cœur d’animaux et céramiques. Il fut un objet d’études paléontologiques qui ont déterminé qu’il était mort de tuberculose milliaire (une maladie très répandu à cette époque dû aux carences alimentaires), mais qu’il avait également souffert d’une infection rénale, ce qui quelques années avant sa mort l’avait rendu invalide.




 Femme enterrée dans un vase funéraire avec son bébé sur le ventre, qui contenait des offrandes tels que des aliments, des textiles, des instruments agricoles, des céramiques,…




Et des peintures contemporaines (dont vous pouvez voir l’une des œuvres présentées en fond de ce blog). Voici les œuvres de quelques artistes péruviens contemporains (Dante Guevarra, Carlos Jimenez, Silvia Cardenas….) présentées dans ce musée :







Ainsi qu’une reproduction en miniatures des lignes de Nazca (c’est déjà ça)





Voili-Voilou, c’est déjà fini !! Je sais, vous êtes tristes et vous en voulez encore…En plus vous allez être encore plus tristes…on va déménager dans une autre ville et là bas on aura beaucoup moins accès à internet…je posterai du coup moins d’articles…Mais ne vous en faites pas ! Je les préparais quand même et attendrai le moment opportun pour vous les poster. Il me reste encore 7 mois à passer au Pérou, j’ai encore beaucoup de choses à vous faire partager, dont notamment notre futur trajet jusqu’en Bolivie pour refaire les visas !
Je vous dis alors à très vite pour de nouveaux récits et soyez encore toujours plus nombreux à visiter le blog !!
Bisous !