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dimanche 15 mai 2011

Le circuit du « gringo »

Alors, je vous ai manqué ?
Bien sûr que je vous ai manqué…4 mois et des brouettes sans article…c’est dur j’imagine. Mais c’est fini maintenant, vous allez pouvoir arrêter de vous lamenter, je suis revenue !

Brève de plaisanterie, passons aux choses sérieuses. Ou presque….l’article.
Soyons sincères, on a vu de très belles choses lors de ce voyage de 10 jours…Cependant, croiser à chaque lieu que l’on va visiter de 100 à plus de 2 000 touristes… C’est vraiment chiant ! (Même s’ils doivent se dire la même chose que nous en nous voyant…). De plus, nous avons fait ce voyage en pleine saison des pluies, donc au niveau des péripéties vous allez être contents ! Mais ne vous inquiétez pas, le déplaisir que l’on a parfois ressentit n’est rien au regard des lieux sublimes que l’on a visité, et surtout encore une fois, au regard des belles expériences que cet avant dernier voyage (mais pas l’avant dernier article !) nous a procuré. J’espère encore pouvoir vous faire rire, vous surprendre et vous éblouir avec cet épisode…
Et c’est partit !

Cuzco, la capitale de l’empire Inca… et des touristes !
Cuzco, certes très belle ; les églises et demeures coloniales sont construites sur de massives fondations Incas et les rues du centre sont joliment pavées ; n’en reste pas moins une ville PLUS que touristique. Plus ancienne ville d’Amérique à être toujours habitée, la signification de Cuzco (du quechua « quosq’o ») est « nombril du monde ».






Cette ville nous a retenu 4 jours, mais pas tout à fait pour des raisons touristiques…

L’intérêt principal de Cuzco était pour nous, comme pour tous les touristes, la fameuse citée Inca « perdue » du Machu Picchu. Enfin… « Perdue » est un grand mot qui n’a aujourd’hui plus de sens car depuis sa découverte et surtout depuis 10 ans le Machu Picchu est victime de son succès…il pèse sur lui de sérieuses menaces, comme par exemple un possible et catastrophique glissement de terrain dû à l’affluence massive et constante de touristes.
L’Unesco a pourtant prévenu les autorités péruviennes, que le site ne pourrait pas supporter sans dommages plus de 500 visiteurs par jour. Sauf qu’en haute saison, le nombre de 2 500 personnes par jour est largement atteint.
Cette citée Inca est aussi qualifié de citée mystérieuse car, à l’exception de quelques habitants de la région de Cuzco, elle est restée inconnu des conquistadors et ne fut réellement découverte qu’en 1911 par l’historien Hiram Bingham qui la découvrit alors qu’il visitait la région en compagnie de quelques habitants des alentours. Certains secrets du site restent, de plus encore aujourd’hui, impénétrables, notamment en ce qui concerne la question de savoir si la citée été déjà désertée et oubliée par les incas à l’époque de la conquête espagnole.

Enfin bref, pour nous le Machu Picchu n’a pas été tout à fait une partie de plaisir…



On prend un train à partir d’Ollantaytambo qui nous mène jusqu'à Aguas Calientes, un petit village touristique en contre bas du Machu Picchu. On passe une nuit là bas avant d’entamer l’ascension qui nous mènera jusqu’au site.
On décide de partir très tôt le lendemain matin, afin, selon nous, d’éviter la horde de touristes…sauf que…Nous ne sommes pas plus futés que les autres…Et bien évidement, énormément de touristes (surtout les jeunes) font exactement la même chose…donc on s’est tous retrouvé comme des cons sous la pluie à 4h du matin, à faire la queue avant la grande montée !! 



Le portail ouvre à 4H45, et là tout le monde se presse pour être le premier à atteindre le sommet avant les autres. Quelle bande de chèvres...ils ont oublié qu’avant eux des millions de touristes avaient déjà gravis cette montagne.

Arrivée au sommet, c’est l’éblouissement.
J’ai beau l’avoir vu des dizaines de fois dans les livres, le Machu Picchu est vraiment une merveille. On reste tout les deux ébahi durant quelques minutes, sans un mot, un grand sourire de plaisir aux lèvres.







L’éblouissement pour moi n’aura été que de courte durée car comme d’habitude, il faut que je vienne tout gâcher…urgente envie… je suis comme les chiens, j’ai besoin de marquer mon territoire. Je me mets donc en quête de mes amis les toilettes, et bien évidement pour accéder aux toilettes il faut sortir carrément du site et repasser devant l’endroit où ils contrôlent les entrées. Bref, je sors, je fais ce que j’ai à faire, puis je vais pour ré-entrer dans le site en faisant un parcours d’obstacles parmi les touristes attendant leur tour. Et là devant la demoiselle, qui attend que je lui présente mon ticket, je me rends compte que j’ai oublié de le prendre et que c’est Antho qui l’a… Ah ben merde alors. C’est à peu près la seule phrase que j’ai pu dire avant de commencer à chialer comme une gamine sachant qu’elle ne me ferait jamais passer si je n’avais pas mon ticket. En même temps, vu le prix du ticket et le nombre de touristes qui pourraient faire pareil pour gratter une entrée…je peux comprendre.
Au bout d’une ½ heure à pleurer sous la pluie, en me demandant pourquoi le type avec qui je suis venue ne se pose pas de questions quant au faite que je ne sois toujours pas revenue, arrive enfin mon héros. Il ne s’appelle bien évidement pas Anthony (lol !), mais Carlos ! C’est un miracle…
Carlos est l’intendant du collège dans lequel on bossait à Lima et avec qui on avait bien sympathisé ! Et je le retrouve là, à l’entrée du Machu Picchu ! Forcément je m’empresse d’aller le saluer avec l’espoir qu’il m’aide. Il est tout aussi content que moi de voir que le monde est petit. J’essaie de lui expliquer en pleurant que la vilaine madame ne veut plus me laisser passer et en grand héros avec ses amis qui l’accompagnent, il court à mon secours et va parler avec la conne qui m’a embêtée. Cela fut très difficile pour lui aussi de la faire céder mais on y est arrivé moyennant la confiscation temporaire de sa carte d’identité et de mon Visa.
Je réussi donc à entrer dans le site et me mets en quête d’Anthony, parmi près de 500 touristes…Je dois retrouver un type avec un protège pluie de Batman gris et un pantalon noir. Ce n’est pas gagné…Je cherche, je cherche…et au final c’est lui qui me retrouve car mauvaise langue que je suis, il s’inquiétait de ne pas me voir revenir.

Je lui conte ma mésaventure, et bien sûr, il rigole le bougre !

Bref, on visite donc tout çà et on finit par en avoir vite marre. Ce foutu brouillard m’empêche d’apprécier le paysage et de prendre des photos correctes, on a froid, on est mouillé jusqu’au os et Antho a de la fièvre (vous allez vraiment finir par croire qu’on est des chochottes en voyage). On décide de redescendre vers Aguas Calientes.
Avant de redescendre vers Cuzco, on va quand même visiter 2 sites bien sympa :

Les Salinas, des milliers de puits salants qui occupent toute une vallée et qui servent depuis l’époque Inca à l’extraction du sel.





Les Terrasses de Moray, étagées sous forme d’un profond amphithéâtre, les incas les auraient utilisées comme laboratoire afin de déterminer les conditions optimales pour chaque culture.



Arrivés en ville, les péripéties à la con continuent…En descendant d’un trottoir, je ne vois pas qu’il y a une bouche d’égout ouverte et bien sûr vu ma taille je tombe presque entière dedans…Bien que j’ai  réussi à me rattraper au bras d’Antho, je m’en sors quand même avec un gros bleu au genou…vive les naines !

L’état d’Antho quant à lui ne s’arrange pas. Il est de plus en plus faible et dans le bus qui nous ramenait à Cuzco, il est monté à 41 de fièvre ! On s’empresse donc de trouver un hôtel dès notre arrivée. On restera près de 3 jours dans la chambre d’hôtel, lui à comater…et moi à côté, à lui donner des médicaments, tout en contrôlant et essayant de faire baisser une fièvre qui ne voulait pas descendre.
Malgré la présence de la télévision dans la chambre, je commençais à réellement m’ennuyer…en plus vu le nombre de bêtises en tout genre que l’on peut voir à la télé péruvienne…
J’ai alors été lâche le temps d’une visite au temple de Quorikancha.
A ce qu’en dit notre guide touristique, « A l’époque Inca, ce temple fut le plus riche de tout l’empire. Les murs étaient recouverts de 700 feuilles d’or, pesants chacune près de 2kg. Des reproductions grandeur nature de plants de mais en or et argents étaient cérémonieusement « plantées »  lors des rites agricoles. Il existait bien d’autres trésors en or massifs, tel que des autels, des statues de lamas et de nouveau-nés, ainsi qu’une reproduction du Soleil. Toute ces fabuleuses richesses ont entièrement étaient pillées et fondues quelques mois après l’arrivée des conquistadors».





Au jour d’aujourd’hui  il ne reste plus que les fondations du temple inca sur lesquelles ont été construit le couvent et l’église de Santo Domingo. A l’entrée dans le temple, je vous avoue qu’il faut faire preuve de beaucoup d’imagination pour voir tout cela, car déjà d’une, ce qu’il reste du temple ne laisse rien entrevoir de la richesse d’antan et de deux, le bâtiment colonial construit tout autour gâche un peu plus le peu de beauté qu’il reste au temple.







Le séjour chaotique à Cuzco s’arrêtera donc avec les images suivantes, d’une superbe exposition d’art contemporain à l’étage monastère sur le thème « Des jouets comme objet d’art » et de « L’imaginaire comme art contemporain ». Je n’avais vu, jusqu'à lors, que des expositions d’art traditionnel, l’art contemporain étant rarement visible au Pérou.


Puno et le lac Titicaca, des rencontres inoubliables.

Allez, ne vous arrêtez pas en si bon chemin ! La suite du récit vous réserve encore de belles surprises et de belles photos !
De Cuzco on rejoint donc Puno et le Lac Titicaca. Le circuit Cuzco-Puno étant très touristique, il a fallu être vigilant à chaque instant afin de ne pas se faire arnaquer et de payer le prix juste. Avec Antho qui trouve toujours tout trop cher et moi qui peut pas m’empêcher de négocier même un prix raisonnable, on a quand même trouvé à se faire arnaquer au moment de prendre le bus : pour le même trajet les péruviens paient 15 soles et nous 20…
Bref, pas de péripéties majeures lors de ce voyage en bus. On pose les pieds à Puno et on est agréablement surpris car a ce qu’en disent les voyageurs et notre guide touristique (c’est un livre bien sûr.) Puno est une ville sans attrait, sale et malfamé…Sans attrait : elle n’est pas plus moche que Juliaca ou que Piura et encore moins que Lima. Sale…là encore il y a bien pire. Et pour ce qui est de malfamé…la première soirée passée dans cette ville nous à mis en garde :
On arrive vers 7 H du soir et, sac au dos, on se met en quête d’un hôtel et d’un resto. Pour cela on sort notre guide touristique sur lequel se trouve un plan de la ville. Sans prendre de précaution, on le feuillette sur le trottoir aux yeux de tous et bien évidement ceci est une erreur de débutant ! Ben oui, montrez que vous êtes perdu et que vous ne savez pas où vous êtes n’est pas du tout intelligent dans une ville du Pérou ! Et cela n’a pas manqué…on se fait accoster par un type bizarre qui nous demande ce qu’on cherche. On lui dit qu’on ne cherche rien et on le congédie gentiment, mais il insiste « Vous chercher un hôtel ? Je peut vous y amener » « Non merci, on a ce qui faut ». « Un restaurant ? » « Non ». « Un taxi ? ». « NON ». « Venez par là bas y’a une agence de tourisme ! » « NON MERCI ON A CE QU’IL FAUT ! ». Ce mec qui était sous l’emprise de la drogue et dont l’allure n’avais pas de quoi rassurer quant à ses intentions, nous a suivit pendant près d’une heure à distance, attendant une quelconque opportunité pour nous dépouiller. On fait diversion en s’installant dans un restaurant et une fois le danger écarté on file rapidement à l’hôtel. Ouf !

La ville de Puno est en fête. On peut voir ça comme une chance d’être tombés la dessus, mais c’est une chance à double tranchant car cela fait hausser démesurément les prix des bus, restaurants, bars et hôtel.
(Voir vidéos Facebook pour les festivités de rues)
Le soir même, on trouve un circuit touristique à un prix raisonnable pour aller visiter les îles du lac Titicaca. Le lac Titicaca est le lac le plus haut du monde (3820m), et le plus grand d’Amérique du Sud (170km de long pour 60 km de large). Il s’étend  du Pérou jusqu’en Bolivie. Y vivent toujours les indiens Aymara et quelques « tribus » qui ont gardé le quechua comme langue principale.
On débute le circuit le lendemain matin vers 6h, dans un mini bus bondé de touristes…des anglais, des allemands, des chiliens, des argentins, des espagnols. Pour une fois cela ne ma pas vraiment gêné, j’ai fini par accepter l’idée qu’on était tous un troupeau de chèvres et que j’en faisais partie.
Les premières îles visitées, les îles Uros, étaient décevantes. On part à bord d’un petit bateau un peu luxueux, le guide nous récite son texte et ses « blagounettes » qu’il a appris par cœur comme un robot, et à notre arrivée sur l’île on a droit a une comédie pitoyable et ridicule de femmes et d’enfants qui nous courent et nous sautent dans les bras pour nous saluer et nous remercier en quechua, comme si c’était la première fois qu’ils voyaient des touristes…Alors bien sûr t’en a toujours quelques uns qui se laisse berner par ces choses là, et dont l’égo démesuré est touché par cette scène surjouée. Le guide nous raconte ensuite que ces îles sont des îles artificielles faites de roseaux. A bien y regarder, elles tiennent sur des pneus et des bouteilles d’eau ! Commençant à être vraiment agacée par tout ce cinéma, je suis remontée a bord du bateau avant les autres. Sans parler que ces îles sont de véritables commerces ambulants, ils veulent tout te faire acheter et si tu leur fais comprendre que tu ne veux rien acheter, ils sont limites hostiles ! Tout ce qu’ils font est intéressé, c’est navrant.
Mais attention, quand je dis cela je n’oublie pas les torts des touristes qui se croient en pays conquis et qui sont bien souvent très irrespectueux et irresponsables.

Malgré tout cela j’ai réussi à vous faire de jolies photos…







Ensuite, en route pour l’île d’Amantani, île où il est prévu que l’on passe la nuit.
Et, bonne surprise…chose qu’on ne savait pas jusqu'à ce qu’on arrive sur l’île, on va passer chacun la nuit dans des familles de l’île. On se retrouve Antho, moi et un autre français dans la même famille. C’est un homme d’une quarantaine d’année, il s’appelle Michel et il est originaire du Vercors. Il travaille dans un bar-boite de nuit à Monaco et il est très amis avec Maicon, un footballeur mondialement connu pour être l’un des meilleurs arrière latéral droit du monde, le Real Madrid voulait l’acheter l’année dernière pour 60 millions d’euros !! (Oui moi aussi j’y comprends rien… je répète juste ce que me dit Antho ! Lol). Il voyage en Amérique latine durant 1 mois : Argentine, Cuba, Chili, Brésil, Pérou et Equateur je crois…il se gave ! On va le retrouver par hasard plus de 5 fois de façon incongrue durant tout le voyage, ce qui ne manquera pas d’en faire une des personnes inoubliables de ce voyage.




On chemine donc en compagnie de Gladys, la maîtresse de la maison dans laquelle on va passer la nuit. Elle nous fait visiter et nous indique nos chambres réciproques, puis elle nous prépare un « mate de munia », tisane de menthe sauvage. Bien accueillis et bien installés, on part faire une petite promenade dans l’île avant qu’il ne commence à faire sombre et froid, toujours en compagnie de Michel.








On retrouve au cours de la promenade, les trois jeunes chiliens (Javier, Francisco et Abraham) et les deux argentins avec qui ont avait un peu discuté dans le bateau pour venir. Antho, en bon canetois qu’il est, les provoque un peu sur la guéguerre entre les chiliens et les péruviens quant à l’origine du meilleur Pisco (alcool blanc typique). Comme à cette guerre, personne ne gagne, cela a finit par une promesse de duel entre argentins, français et chiliens pour savoir qui boit le plus ! Cela tombe bien car le soir, on est invités par les familles péruviennes à participer à une fête traditionnelle au village.




On termine la soirée sur la place du village à discuter et à boire, avec modération. Sauf que Modération, il ne comprend rien à l’espagnol, donc on a vite fait de le laisser de coté ! Se joignent à nous, un autre français présent à la fête et deux de ses amis chiliennes (Qu’est ce qu’ils sont doués ces français pour bien s’entouré !). Gladys, un peu fâchée, s’inquiète de l’état d’extrême bonne humeur dans lequel on se trouve. Mais on réussit tant bien que mal à la rassurer et à lui rendre le sourire en l’appelant « Maman Gladys ». C’est qu’ils sont tellement prévenants ces péruviens…lol !
On  rentre donc tant bien que mal à la maison, et le lendemain matin, on part pour une visite de la dernière île, la « Isla Taquile ». Le guide nous propose de visiter à notre rythme et par où l’on veut. Qu’il en soit ainsi, le guide part dans sa direction et nous dans la notre. On grimpe vers la place du village et là on est arrêté au début du chemin par un homme qui nous demande de payer un droit d’entrée. Ce n’est pas qu’on ne comprenne pas qu’il se paye un droit d’entrée sur une île touristique (on commence à comprendre comment cela fonctionne ici au Pérou vis-à-vis de cela), mais vu qu’on a déjà payé notre circuit et qu’il est censé être tout compris, on se rebelle un peu. Surtout que le guide ne nous a pas informés à propos de cela. Bref, on paye quand même, avec en tête l’idée que l’on demandera à se faire rembourser au guide.



Mais ce n’est pas finit !
Il me reste encore à vous raconter le voyage de Puno jusqu’en Bolivie ! Et là, je vous assure que les meilleures photos sont à venir. Et oui, aujourd’hui je vous gâte un peu !
Vous rappelez vous de ce que je vous ai dit à propos des multiples rencontres incongrues avec Michel ? Eh bien regardez si je vous mens : Anthony et moi avant de quitté Puno pour La Paz en Bolivie, passons par la gare routière afin de se renseigner sur les horaires de bus. On a le choix entre énormément de compagnie et d’horaires. On choisit 7H du matin. Sauf que le lendemain matin, la montre d’Antho n’a pas sonnée et on a raté le bus…On court donc pour choper rapidement un autre bus. Il ne reste alors que peu de places disponibles. On s’assoit dans le terminal et la qui on voit arriver en face de nous avec un grand sourire ? Michel ! Sans même qu’on lui raconte pourquoi on est là, il nous dit direct « J’ai raté mon bus, je me suis pas réveillé » ! Si c’est pas marrant çà…

La Bolivie, grandiose !
On monte donc dans le bus qui nous fera traverser la frontière Bolivienne.



Puis on arrive à La Paz. Superbe ville. Pas du tout ce que j’imaginais. On m’avait dit que c’était pire que Lima niveau pollution, niveau danger, niveau pauvreté, et propreté…Et franchement, non. Il ne peut pas y avoir pire que Lima. Seule chose que j’aurais à reprocher à la Paz, c’est que ce n’est pas aussi peu chère que ce qu’on m’en a dit. C’est assez joliment situé et ce n’est pas trop mal organisé.
On arrive au terminal de bus, on cherche qui fait le trajet en direction de Uyuni, une petite ville bien connue de la Bolivie pour son « Salar », traduction : désert de sel.
L’attente dans le terminal nous donne l’occasion d’observer un peu plus les autres voyageurs : toutes les nationalités s’y croisent et tous les styles aussi. Des américains qui parlent fort et qui ne se déplacent que par paquets de 20. Des stéréotypes de hippies avec leur dreadlocks, leurs habits de toute les couleurs et bien sur le bon petit bonnet péruvien pour pas qu’on oublie que c’est bien des touristes. On y croise même des Mormons ! Avec leur grande barbe, et leurs habits qui datent du début du siècle… Oui je sais, je critique…mais vous ne savez pas que c’est le loisir préféré des filles quant elles n’ont rien à faire ? Ah mais non ! C’est vrai que j’ai un article à écrire !
Arrivée à Uyuni : comme d’habitude on cherche une agence de tourisme. Un peu obligé de passer par une agence car le désert et tout ce qu’il y a autour ne se visite pas seul vu l’étendu du territoire. On en choisit donc une. Elle nous propose de faire le Salar de Uyuni, Cochani, la lagune Verte, Colorée, et Blanche, le désert de pierre, le désert de Salvador Dali, le cimetière de train, les fumeroles…Super programme, même si je suis déçu de ne pas pouvoir faire l’île de cactus géants…La responsable de l’agence nous dit que la différence entre son agence et les autres c’est qu’eux ils ont des 4/4 neufs et modernes. Ok, cool.
On part donc en direction de la première destination : le cimetière de train. Et là, la blague, le 4/4, sur un ralentissement car il y a des flics et des militaires sur le bord de la route qui arrêtent des voitures, se met à caler et ne veut plus redémarrer ! Ah ben oui, elle avait bien raison l’autre, sa différence avec les autres agences c’est ses 4/4 !


Bref, on redémarre au bout de 20 minutes et on arrive à destination : le cimetière de trains comme ils l’appellent, et assez troublant. A première vu cela donne le sentiment d’être face aux trains qui ont déportés des milliers de personnes durant la seconde guerre mondiale, assez glauque. Puis en observant un peu plus à l’aide de mon appareil photo, je finis par trouver du charme à cet amas de ferrailles :








On est repartit. Direction le fameux « Salar de Uyuni ». Il s’agit d’un désert de sel qui s’étend sur des milliers d’hectares, en pleine pampa. Je vous avoue que j’ai eu peur d’être déçu car vu la météo, les habitants nous avez prévenu que le désert était recouvert d’une couche d’eau. Un désert avec de l’eau ? Chercher l’erreur.
Au final, on arrive à bon port et, aucune déception. La Camargue à coté c’est du pipi de chat. Je vous laisse regarder pourquoi :









Le lendemain, visite des geysers en contrebas du volcan Putana. Le paysage est vraiment exceptionnel, on se serait cru sur la lune ! Attention tout de même à ne pas trop s’approcher sous peine de se faire ébouillanter par la vapeur qui émane du sol et intoxiquer par le soufre.




On termine cette journée par :

La Laguna Verde, qui tient son nom du fait de la présence d’arsenic dans l’eau qui lui donne cette couleur vert émeraude.


Dernier jour :
Visite de la Laguna Colorada et de ses flamands roses. Encore une fois, ce paysage est une pure merveille. Le lac qui tient ses différentes couleurs du fait de la présence d’algues de tout type, est entouré de sommets montagneux recouverts de neiges éternelles d’une blancheur virginale et de pierres volcaniques rouges feu. Un mélange entre la glace et le feu surréaliste. Puis la visite de la Laguna Blanca et d’autres lagunes alentours :






Et enfin la visite, d’un désert de pierres volcaniques au sein duquel se trouve une formation rocheuse tout à fait surprenante : un arbre de pierre.


La visite de la Bolivie s’arrête donc là. Mais pas les péripéties ! Petit tour en image des conneries qui nous sont arrivées à nous ou à d’autres groupes de touristes croisés sur le chemin du retour :
Et une des galères les plus marquantes lors de ce « road trip », reste celle du retour en bus à la Paz. Une des pires péripéties que l’on a vécues au Pérou.
En bref : Intempéries (chemins inondés, trous d’eau, boue) + gestion de crise péruvienne (on attend de trouver une solution sauf que personne ne cherche cette foutue solution) + bus de merde (panne de moteur, fenêtres qui ne s’ouvrent pas, espace plus que réduit et pas de WC à bord)  = 24h non stop passées dans le bus ! Je me demande comment j’ai fait pour ne pas avoir un malaise…normalement c’est mathématique…au bout de 17h je lâche un pâté. Bon j’ai quand même piqué ma crise et j’ai fait que râler auprès de tous ceux qui avaient le malheur de me parler…Voilà un exemple de gestion de crise à la française…






 On finit cet article avec des photos qui m’ont bien fait marrer. Et quant à moi je vous dis à la prochaine et ne ratez pas le prochain épisode sur « Nos débuts à la Aldea de Nazca » ! Gros bisous à tous.